A l’heure où l’ébullition et l’effervescence collective des Jeux Paralympiques résonnent encore au sein du Stade de France, de la piscine olympiques ou aux abords de la piste de para-cyclisme à Clichy-sous-Bois, la Seine-Saint-Denis, terre de jeux créera-t-elle un précédent d’Héritage ? Archistorm est allé à la rencontre des acteurs d’un territoire clé de l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 en France.
Six sites de compétitions (le Stade de France, le Centre Aquatique, l’Arena Paris Nord, le site d’escalade du Bourget, La Courneuve et Clichy-sous-Bois), le Village des Athlètes et le Village des Médias ont pris place au sein du département le plus jeune de France pour les Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. Au cœur des préoccupations des urbanistes et aménageurs avant l’arrivée des Jeux, sous le feu des projecteurs pendant la période de compétitions, comment la Seine-Saint-Denis vivra-t-elle le lendemain de l’événement planétaire ? Après avoir contribué à faire vibrer le monde, le territoire est désormais dans une nouvelle ligne droite, celle de l’assurance d’un héritage matériel et immatériel pour ses entreprises et ses habitants.
Comptant parmi les arguments force de la candidature de Paris 2024, cet héritage a été pensé bien en amont. Si l’événement international n’a pas été l’événement populaire attendu en matière de billetterie, les aménagements et équipements territoriaux sont désormais bien là. Les passerelles de franchissement reliant le Stade de France et la piscine olympiques contribueront clairement au désenclavement de certaines parties du 93. Plus de 20 équipements sportifs ont également pu être rénovés.
De l’héritage économique à l’héritage des savoir-faire
Paris 2024 a inversé la logique des précédents Jeux Olympiques en partant des besoins des territoires pour décliner les infrastructures nécessaires. Afin de répondre aux besoins existants, près 4 000 nouveaux logements ont ainsi été créés grâce aux Village des Athlètes et au Village des Médias. A titre d’exemple, le Village des Athlètes se transformera en 900 logements spécifiques (résidences étudiants, personnes âgées, sociale…) et près de 130 000 m² de bureaux.
Sur le plan de l’emploi et des retombées économiques des Jeux, TPE, PME et Entreprises de l’Economie Sociale et Solidaire (ESS) ont cumulé 2 421 580 heures de travail d’insertion en Île-de-France. Ces heures de travail d’insertion cumulées englobent un large éventail d’activités allant de la construction et la rénovation des infrastructures sportives et des sites d’accueil, à la logistique et la sécurité. Plus de 1 900 Séquano-Dionysiens en ont été bénéficiaires. Au total, plus de 395 entreprises de Seine-Saint-Denis ont enfin été mobilisées sur les marchés des Jeux Olympiques et Paralympiques.
Une nouvelle manière de concevoir la ville sous les yeux du monde
En termes d’image et de capacité à délivrer, le pari semble réussi pour la France et la Seine-Saint-Denis et la France. Les nouveaux équipements initiés grâce aux Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024 ont été livrés à l’heure. Fait historiquement assez rare pour être souligné ! Le département dispose ainsi d’ores et déjà de nouvelles icones architecturales et urbaines qui laisseront définitivement une empreinte positive et un nouveau rayonnement urbain.
Lors d’un événement, Isabelle Vallentin, directrice générale adjointe de la SOLIDEO, rappelait en outre, dès 2023 : « Il y aura un avant et un après JOP2024 en matière d’urbanisme. Les JOP 2024 auront indéniablement légué un héritage positif sur la manière d’aménager, de concevoir et de construire la ville. Nous avons appris de nos réalisations et de nos impasses en matière d’aménagement des territoires ».
(…)
Texte : Annabelle Ledoux
Visuel à la une : CAO, VenhoevenCS et Ateliers 2/3/4/ © La Métropole du Grand Paris
— Retrouvez l’intégralité de l’article dans archistorm 128 daté septembre – octobre 2024