TOUR SAINT-GOBAIN COURBEVOIE-LA DÉFENSE

 

VALODE & PISTRE

 

 

Saint-Gobain, leader des matériaux de construction et de haute performance, établira son siège social dans une nouvelle tour développée par le groupe  Generali dans le quartier d’affaires de La Défense. Valode & Pistre a été retenu par Generali, en concertation avec Saint-Gobain et l’Epadesa, à l’issue d’une consultation internationale d’architecture à laquelle ont participé BIG, SANAA, Renzo Piano Building Workshop et SOM.

 

 

Conçue pour devenir la future vitrine des savoir-faire et de l’image internationale de Saint-Gobain, la tour de 49 000 m² répartis sur 44 niveaux et 165 m de hauteur, ambitionne un niveau exemplaire de qualité environnementale en privilégiant notamment la bonne intégration au site, les performances énergétiques et le confort des usagers.

Dessiner une nouvelle tour, aujourd’hui, à La Défense c’est répondre à un grand nombre de questions concernant des domaines très variés : des questions fonctionnelles (il s’agit de créer un lieu flexible, un immeuble efficace), des questions techniques et constructives (le site est complexe, plein de contraintes voire de pièges et Valode & Pistre en connaît bien les difficultés), des questions sociétales et de qualité des conditions de vie dans un immeuble de grande hauteur, des questions urbaines (avec l’évolution du quartier de La Défense vers plus d’urbanité) et des questions symboliques également (car il s’agit de construire le siège d’une grande entreprise française).

 

 

Mais au-delà de toutes ces préoccupations, une tour, plus que tout autre bâtiment, concerne les gens, elle les touche. Ce qu’on attend d’un édifice aussi visible c’est d’abord de ressentir une émotion et le rôle premier de l’architecte est précisément de provoquer cette émotion.

Plusieurs stratégies architecturales répondent à cet objectif. D’une part, la tour Saint-Gobain a été conçue comme une architecture qui joue avec la lumière. La lumière est le matériau essentiel du projet. D’autre part, cette tour est constituée d’un assemblage de « cristaux » qui, par le jeu des faces, des angles et de la nature du verre, fabriquent alternativement de la transparence ou de la réflexion. L’objectif est de donner à l’édifice une dimension magique qui change avec les heures et l’endroit depuis lequel on l’observe.

 

 

Une autre façon de créer de l’émotion c’est de faire de la tour une sculpture. Une sculpture qui utilise une géométrie nouvelle : des rhomboèdres. Le rhomboèdre est un cube dont les faces sont des losanges ou des parallélogrammes au lieu de carrés ou de rectangles. Instantanément, une dynamique se crée. Avec la même hauteur et le même volume qu’un prisme droit habituel, la silhouette s’élance et la tour se différencie des autres. Une tour unique crée dès lors la surprise. Cette grande composition tripartite force l’intérêt par ses variations. Notre perception, naturellement anthropomorphique en fait un personnage qui se tourne et se penche légèrement en signe d’accueil et de bienvenue.

Par ailleurs, émouvoir l’observateur est possible en créant un jeu graphique ambigu entre les horizontales, la trame des planchers en façade, et les obliques, parallèles aux faces supérieures et inférieures des rhomboèdres. Ce jeu équivoque crée un rythme, une vibration, une sorte de musique…

 

 

Il y a une autre dimension qui touche profondément le public aujourd’hui, une tendance lourde de notre société, c’est l’attirance pour le milieu naturel. Cette tour fait la part belle à la nature : de grandes serres participent de l’image et de la performance environnementale et des jardins situés à tous les étages sont directement accessibles depuis les plateaux de bureaux.

La tour semble flotter au-dessus du sol. Ses sous-faces obliques élargissent le champ visuel depuis le parvis et accompagnent les nouvelles rampes d’escalier qui le relient au boulevard circulaire en contrebas. La tour contribue ainsi à la couture urbaine tant recherchée et à la ré-urbanisation du boulevard. Sa morphologie est conçue pour présenter dans toutes les directions des façades principales et expressives. Elle devient un lien entre l’univers du parvis de La Défense, celui du boulevard circulaire et les quartiers de Courbevoie.

 

 

La tour a été conçue comme un véritable outil de travail au service de l’entreprise. Organisée en trois parties, elle comporte : un corps principal ou tous les niveaux, d’emprise constante, sont dédiés aux plateaux de bureaux ; une partie basse qui contient les services comme les locaux ouverts au public avec, en particulier, un showroom ; une partie haute : l’espace Plein Ciel.

Compte tenu de la situation de la tour en bordure de la dalle, le long du boulevard circulaire, celle-ci bénéficie d’un accès principal et piétonnier depuis le parvis et d’un autre accès au niveau du boulevard circulaire qui y procure une adresse, un accès taxi, VIP et vélo. Entre ces deux niveaux, la tour est desservie par la VDI de La Défense et dispose d’une entrée dans le parking IRIS.

 

Texte : Valode & Pistre

Crédits photos : Valode & Pistre

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le numéro 101 du magazine Archistorm, disponible en kiosque.